Les prolongateurs de fourches sont souvent considérés comme des accessoires simples et basiques. Pourtant, leur utilisation nécessite de respecter les règlementations en vigueur.
Ces équipements sont interchangeables, conformément à la directive 2006/42/CE, et leur conception doit répondre aux exigences de santé et sécurité correspondantes.
Pour les acheteurs, cela implique plusieurs éléments essentiels, notamment une plaque d’identification claire et indélébile comportant :
- Les coordonnées du fabricant,
- La désignation de l’équipement
- Le marquage CE
- Le type
- Le numéro de série
- L’année de construction
- La charge maximale autorisée
Il est également nécessaire de fournir une déclaration de conformité CE et une notice d’instructions en conformité avec les sections 1.7.4 et 4.4.1 de la directive.
En général, le fabricant des prolongateurs ne fournit pas une liste exhaustive des chariots (fabricant, type, modèle, etc.) qui peuvent les accueillir. La notice fournie ne précise donc pas les nouvelles conditions et limites d’utilisation du chariot équipé, y compris le nouveau tableau de charges à afficher au poste de conduite. Cela signifie que l’utilisateur du chariot doit assumer la responsabilité de la modification du chariot, en particulier de sa stabilité.
Élaboration d’un nouveau tableau des charges
Il doit prendre ne compte la masse et la position du centre de gravité des prolongateurs. Il doit également indiquer au conducteur la capacité du chariot pour différentes portées utiles, allant jusqu’à la portée maximale d’utilisation définie par le fabricant des prolongateurs (généralement les deux tiers de leur longueur) et différentes hauteurs pertinentes. La méthodologie de réalisation de ce tableau des charges est précisée dans la note technique du 10 août 1992 modifiée, qui figure en annexe 2 de la brochure INRS ED 949.
Remise en service
Avant toute remise en service, chaque chariot de manutention capable d’accueillir ces prolongateurs doit être vérifié conformément à l’article 19 de l’arrêté du 1er mars 2004, portant sur l’adéquation, le montage et l’installation ainsi que l’état de conservation et les épreuves statique et dynamique.
Vérifications générales périodiques
Tous les six mois, les chariots de manutention doivent être soumis aux vérifications générales périodiques prescrites par l’article 22 de l’arrêté du 1er mars 2004. Ces vérifications doivent être effectuées dans les positions les plus défavorables, sur les chariots équipés de leurs accessoires, avec les charges d’essai pouvant solliciter les organes mécanique aux valeurs maximales de la capacité prévu par le fabricant. Pour les chariots capables de recevoir des prolongateurs, les essais statiques et dynamiques doivent être réalisés à la charge maximale du chariot (c’est-à-dire à la portée minimale et sans prolongateurs), ainsi qu’à la charge maximale autorisée pour la portée des prolongateurs.